Le ciel est couvert au lever. Les éclairages
publics participent à l’enfilade successive des lumières des hommes qui
brillent dans les habitations le long de la côte suivie à distance par le
navire. Les nuages bas sur les flots calmes voient leurs contours noirs s’auréoler
de rose lilas grâce à la présence invisible de l’astre solaire. Les sommets
montagneux à l’horizon se dessinent en relief devant une trouée blanche
parsemée de nuées cendrées fardées de mauve.
Vers sept heures, à l’approche du port de la
ville de Gênes, le parc des expositions Feria
di Genova, connu pour les événements liés au monde du nautisme, se signale à
tribord avec sa vaste coupole verte. Arrimé à six pylônes, un énorme préau à
cinq arches se prolonge vers le dôme en prenant la forme de cinq chenilles
blanches côte à côte. Cinq minutes plus tard, le Fantasia amorce son entrée dans le port. Le ferry Moby Otta retient l’attention avec des
personnages de cartoon. Les minois enjoués de Titi, Grosminet et Bugs Bunny, peints de manière ludique sur
la coque, regardent l’objectif de Patrick. Le port de plaisance est dépassé où
des centaines de d’embarcations à voile et à moteur sont encore endormies. Un
canevas de nuées lactescentes pommelées, bordées de pourpre et d’incarnat,
coiffe la marina. L’ombre chinoise d’un oiseau en ombre chinoise voltige sous l’aquarelle
improvisée. Une trentaine de minutes plus, le Fantasia amorce les manœuvres d’amarrage. Un gratte-ciel octogonal à
l’horizon, ressemblant à un grand crayon à la pointe taillée, rappelle à André
la tour du Crédit Lyonnais à Lyon. Les constructions alentours, baignées d’une
lumière safranée, se découpent nettement sur un ciel gris acier d’une nuance
proche de celle des eaux du golfe de Gênes. Le phare de la Lanterna sur son rocher, à la stature impressionnante avec ses deux
troncs crénelés, captive le regard de Patrick.
Une vingtaine de minutes avant huit heures, le
couple se rend au buffet Zanzibar pour prendre le petit-déjeuner. Deux
ascenseurs en montée passent sans s’ouvrir. Une dizaine de minutes s’effacent
avant de pouvoir accéder à une cabine. Les déplacements des ascenseurs sont
dysfonctionnels depuis le début de la croisière. Les croisiéristes, trop
heureux de voir une cabine s’ouvrir, s’engouffrent sans se préoccuper de savoir
si elle monte ou si elle descend. Les personnes qui veulent sortir sont
perturbées par la ruée incontrôlable. Cette attitude toutefois est pleinement
compréhensible au regard de l’attente interminable et des nombreux passagers
amassés devant les cages.
Depuis la table, la vue offre de voir les habitations
génoises qui s’échelonnent en hauteur sur les bastions montagneux alpestres de
faible altitude où la ville s’est étendue. Les viennoiseries s’invitent à table
pour cette dernière collation. Patrick les trempe dans son chocolat
chaud ; André se régale d’abord avec des rondelles de banane, des dattes
et des arachides avant de les tremper aussi dans le breuvage cacaoté réalisé
par Adi durant toute la croisière. Avant
de quitter la table, André restitue les deux petites cuillères présentes dans
une des poches de son pantalon, empruntées dans un des cafés du bord en début
de croisière. La rareté de l’ustensile au buffet l’obligea à cette procédure
pour pouvoir manger et boire à son aise.
Le couple retourne à la cabine pour s'apprêter à débarquer.
Le cabiniste Jean frappe à la porte vers huit heures trente. Il passe une avoinée
aux deux français parce qu’ils sont encore dans la cabine. La réprimande est arbitraire
et l’attitude du cabiniste exagérée malgré l’invitation du programme journalier
à libérer le lieu pour huit heures. D’autres passagers sont encore dans les
cabines dont Jean a la charge. Un couple âgé vient juste de retourner à la
sienne après son petit-déjeuner. André et Patrick s'imaginent difficilement Jean
se comporter avec eux de la sorte. Dans les instants suivants, ils quittent le
navire. Une file d’attente est constituée à la sortie au pont cinq. Celle
empruntée au pont quatre permet de débarquer séance tenante. Quelques couples
se prennent en selfie devant le navire. Le monumental édifice ancien en pierre
blanche de la station maritime Ponte dei
Mille est magnifique. Coupoles, colonnes corinthiennes magistrales, frontons
surbaissés, balustrades à colonnade, bas-reliefs ponctuent le trajet vers la
sortie.
Vers neuf heures quinze, Barbara accueille André
et Patrick à la guérite anthracite octogonale d’information touristique placée
sur le trottoir à la sortie du terminal de croisière. Elle leur indique
précisément le trajet pour joindre la gare Piazza
Principe. Une jeune femme blonde qui pousse une grosse valise à roulettes
effectue le parcours avec eux. Le chemin traverse la circulation automobile à
plusieurs reprises, sinue et grimpe. Par endroits la bachelette peine à retenir
sa valise, manque de se faire entraîner tout en la faisant avancer. Des propos
sont échangés. Une quinzaine de minutes plus tard, ils arrivent à destination.
La jeune femme, habituée à la gare, dévoile une information profitable. Sourires
et vif remerciement lui sont offerts en lui souhaitant un bon voyage. A
l’intérieur de la gare, le Mokā Cafē
est repéré. La première salle est vaste. Le couple s’installe dans celle en
perpendiculaire, plus petite et plus conviviale. Une table est libre devant le
bar à jus. Patrick sirote un cappuccino. André installe l’ordinateur et œuvre
sur la narration du voyage. Patrick bataille avec la connexion Internet sur
l’iPad. Une heure plus tard, assoiffé par le café, il boit un jus Tropical Storm. Régulièrement des
pigeons déambulent sur le sol crème bétonné tout en picorant entre les pieds
des tables et dans les allées les miettes tombées au sol. Quand ils sont
brusquement dérangés dans leur quête, ils s’enfuient en traversant à tire-d’aile
le café dont toutes les portes restent ouvertes en permanence. Parfois, dans
leur empressement à échapper aux serveurs qui battent des mains pour les faire
déguerpir, ils frôlent André assis au bord de l’allée qui mène dans le hall de
la gare. Il finit par nouer son écharpe autour du cou car, à l’image des
volatiles téméraires, l’air frais extérieur se promène aussi dans l’enceinte du
café. Dans la matinée, dans un élan spontané, Patrick est amené régulièrement à
venir en aide à des personnes bloquées devant la porte des toilettes. Malgré la
connaissance du code pour ouvrir, elles ignorent l’astuce finale qui consiste à
appuyer sur le bouton juste au-dessus de celui de couleur blanche.
A midi, le couple déjeune à la table.
L’ordinateur est éteint et mis sur le côté. André se rend dans la salle
principale, choisit un sandwich végétarien
Vegano avec du pain aux graines servi
par Marco. Un couteau est demandé au
bar à jus. Efficace, une autre Barbara tranche le pain garni de loquettes
d’aubergine, de courgette et de tomate séchée à l’huile d’olive. Il termine son
repas avec une part de tarte aux noix, garnie copieusement de cerneaux, achetée
en début de matinée avec le café de Patrick qui opte lui pour une salade Ligure accompagnée de chips Lay barbecue. Il sirote un cappuccino
après sa collation. A treize heures, sur le grand écran digital du hall de la
gare, le quai dix-huit est annoncé pour le train de quatorze heures dix-huit à
destination de Milano Centrale. André
œuvre encore une trentaine de minutes sur l’ordinateur.
Grâce à la dernière indication de la sympathique bachelette,
le couple sort de la gare pour accéder à un ascenseur sur la façade principale qui
permet de joindre les quais sans descendre les escaliers. Un autre ascenseur,
dissimulé aux regards, est trouvé avec de la persévérance. Il dépose les deux
voyageurs sur le quai. Un train de marchandises défile le long du dernier quai
devant les hautes arches ogivales d’un vieux mur en briques qui le borde.
Patrick cherche, vainement, une information sur la disposition des wagons sur
le quai de manière à se positionner au bon emplacement. A quatorze heures
vingt-trois, le train pour Milan entre en gare. Une flopée de personnes attend
pour s’engouffrer dans les wagons. La voiture trois est repérée et gagnée en zigzaguant
entre les voyageurs empressés. Assis côte à côte dans le sens de la marche,
André et Patrick regardent le paysage durant le trajet. Sara contrôle les billets électroniques. Munie d’un iPad, elle trouve facilement les deux
noms sans avoir à décoder les deux carrés noir et blanc Quick Reponse présents sur la feuille de papier tendue par Patrick.
La gare de Voghera est traversée.
Après celle de Pavia, une immense étendue
de voitures neuves, des clones blancs du même modèle, lentement absorbés, engloutis
par la végétation, impressionne les voyageurs.
A seize heures, le train entre en gare de
Milan. Les voyageurs descendent et se mêle à la foule qui envahit la gare. Une
dame à la longue chevelure noire, en imperméable safran, pantalon et bottines
noirs, passe devant André et Patrick dans un souffle. La vive agitation côtoie l’attention
soutenue vers les écrans qui annoncent le numéro du quai des trains en
partance. La gare, qui doit probablement voir passer des millions
de voyageurs par an, s’annonce majestueuse comme en témoignent rapidement les
arcs en anse de panier de l’immense voûte du grand hall, longue peut-être de
trois cents mètres, où des escalators inclinés permettent d’accéder deux
niveaux plus bas au niveau du sol.
Une fois sur la place Duca d'Aosta, le couple se dirige vers la rue Pirelli située devant la gare à une courte distance. Le ciel d’azur
est parsemé de nuées blanches dont l’envergure créative s’apparente à un grand
oiseau dans l’imaginaire d’André. Stefano,
un jeune homme dont le visage rappelle celui de Gustave qui vit en Côte
d’Ivoire, accueille les deux français à l’hôtel New York. Il demande à voir les cartes
d’identités, attribue la chambre cinq cent soixante-six au cinquième étage en
précisant les horaires du petit-déjeuner. Les deux ascenseurs, répartis de
chaque côté de la réception, sont minuscules. Des canapés Chesterfield en cuir
rouge donnent une note de couleur dans le hall privé de lumière naturelle. La
chambre, équipée succinctement, est de petite dimension. Le lit occupe presque
toute la place. Son tarif journalier est deux fois et demie plus élevé que
celui de l’appartement de Jean à Brisbane.
Les disparités, loin de s’évanouir sur la planète, sont parfois impressionnantes
comme c’est le cas entre les deux logements. Le système économique déséquilibre
bien des budgets pour le seul profit. Les bagages sont déposés. André et
Patrick retournent à la gare pour se désaltérer. Un tramway historique des années
trente, peint en dégradé de bleu, arrêté aux feux devant la place Duca d’Aosta, vante sur ses côtés le caffè Borbone. L’accroche publicitaire
fait sourire André …e TI senti un
RE !!! …et tu as la sensation
d’être un roi. L’espace d’une courte faille temporelle ou d’un soubresaut immanent
de son imagination, André voit surgir les chevaux qui tractèrent le tramway
jadis. Une bribe de conversation entre les deux cochers franchit la faille où
il est question de tramways milanais achetés par la ville de San Francisco. Le
feu passe au vert et le tramway s’éloigne en se dandinant légèrement sur les
rails. Quelques instants plus tard, le couple entre au Bistrot Centrale repéré à la sortie des quais. Un bar à jus offre
de commander le breuvage de son choix à une jeune femme blonde habillée en noir
comme ses collègues, les cheveux tenus par une coiffe blanche. Elle le réalise
à la centrifugeuse avec les fruits et les légumes sélectionnés. Patrick opte
pour un mélange carotte, pomme, ananas ; André opte pour le duo carotte et
branche de céleri. La vaste salle en longueur, aménagée avec des ilots de
produits locaux à vendre, est élégante et attrayante. Le mobilier en bois miel
avec ses tables communes, les façades des étalages en planches superposées, rappellent
à André l’agencement de la franchise belge Le
Pain quotidien. La convivialité du lieu permet de passer des instants
agréables à siroter les boissons.
Sur une impulsion, André et Patrick décident de
se rendre sur la Piazza del Duomo.
Une rame de la ligne trois du métro les dépose à destination à la quatrième
station. Le biglietto revient à un
euro cinquante par personne. À la sortie du métro, dans un panorama entièrement
bleu azur, telle une montagne de marbre, la basilique colossale et enchanteresse,
aux innombrables flèches et pinacles, aux décorations et sculptures architecturales
impressionnantes, aux diverses portes en bronze, aux reliefs bohèmes offre sa
silhouette grandiose au couple. Les statues et les sculptures d’inspiration gothique
témoignent des centaines d’années de travaux rocambolesques depuis sa prime naissance
au treizième siècle ; elles sont le fruit de la passion de centaines d’hommes
qui contribuèrent à lui donner son visage actuel. Les édifices aux alentours
reflètent l’histoire humaine. L’admiration précède la prise de photos rendue
aléatoire par la vive animation. Les touristes s’attardent, les citadins
traversent la place sans un regard pour la cathédrale, les inconditionnels du
téléphone portable avancent en aveugle, les pigeons peut-être aussi nombreux
que sur la place Saint-Marc à Venise se promènent et s’envolent quand les pas
sont trop proches. André suit du regard un pigeon, aussi hardi que ses
congénères, qui claudique souplement, inconscient de sa démarche chaloupée.
André et Patrick font ensuite un retour dans le passé en franchissant l’arc de
triomphe de la Galleria Vittorio Emanuele
II. Ils marchent sous une verrière spectaculaire qui donne vie à une coupole
centrale de fer et de verre dans un splendide octogone central. Outre les boutiques
de luxe, les arcades de la galerie commerçante abritent des cafés
et des restaurants dont les terrasses avancent sur le sol en marbre aux mosaïques
magnifiquement réalisées. Cartes et menus sont consultés de temps à autre. A
l’autre extrémité de la passerelle principale, Leonardo da Vinci et quatre de ses apprentis, aux parures de marbre
blanc de Carrare, accueillent le couple au centre d’une place qui borde le
théâtre de la Scala. André s’étonne
de voir le temple du bel canto aussi défraîchi.
Il s’imagine le désappointement de Maria
Callas si elle le voyait privé de sa fraîcheur et de son éclat d’antan.
André et Patrick reviennent sur leurs pas, traversent la galerie où Patrick photographie
au sol les armoiries de la Savoie représentée par des allégories, s’approchent de
la cathédrale, détaillent du regard quelques statues et bas-reliefs, se
dirigent ensuite vers la Via dei Mercanti
où deux sculptures frangines en marbre de Pietro Consagra se prélassent à l’entrée de
la rue. Sur la gauche, les deux rangées de tables rondes du Bistrot Café Duomo se prélassent également sur le
trottoir devant la cathédrale. Toutefois, les nappes et napperons dorés, telle
des robes longues, s’étonnent de frôler les pavés d'asphalte ou de pierre. Un
crochet est effectué pour découvrir la place des marchands au passé prestigieux.
Des palais se regardent, une banque a eu l’indélicatesse de venir occuper le
rez-de-chaussée de l’un d’entre eux. Un puits, flanqué de deux colonnes
soutenant un double fronton, entend encore les lointaines jérémiades des coupables
de banqueroute qui furent condamnés sur la place à être exposés en public avec
leur postérieur dénudé. Patrick attarde son regard sur les façades du Palais de
l'Ecole Palatine et de la Loggia degli
Osii qui abrita en son temps les activités judiciaires et notariales de la
cité. Les peines et édits furent proclamés par les juges milanais depuis le
balcon orné d’un aigle symbolisant la justice. A chaque extrémité de la place,
une terrasse de restaurant a pris place. Celle du Ristorante al Mercante est contournée pour retourner dans la rue où
l’établissement bénéficie d’une seconde terrasse. Avant d’atteindre la place Cordusio, André remarque la présence
d’un couple de garçons qui dînent à la terrasse d’un petit restaurant. L’un des
jeunes hommes, asiatique, s’est teint les cheveux en blond. La pendulette est
consultée. Dans cinq minutes, il sera dix-huit heures trente. André et Patrick
se regardent et décident également de dîner au Caffé Martini. Un emplacement est libre sur le bord de la rue. Une
table occupée par deux dames au chic élégant les sépare du couple de garçons. Marco est l’hôte des deux savoyards qui
s’expriment en anglais. La carte est consultée. André opte pour une minestrone de légumes et Patrick pour
une soupe à l’oignon. Un risotto aux champignons et parmesan emporte l’adhésion
commune du couple. Les mets savoureux sont dégustés lentement tout en
bavardant. Marco apporte un petit
sachet contenant des petits pains à la farine blanche. A la table voisine, une
jeune femme asiatique, séduisante dans une robe blanche imprimée de motifs graphiques
verticaux noirs, prend son temps pour manger un steak accompagné de verdure tout
concentrant son attention sur une liseuse. André aperçoit de possibles sinogrammes
qui défilent sur l’écran. Elle sirote distraitement un smoothie à la fraise
entre ses bouchées. Au cours du repas, Marco
vient bavarder avec le couple tout en essayant de connaître sa nationalité. Il
est surpris d’entendre qu’il est français. Annecy lui est inconnu. Par contre,
il précise connaître Monte-Carlo, Nice et les Deux Alpes. L’agréable serveur
prend les savoyards en photo après leur avoir apporté les risottos. Le jour décline
lentement. L’animation sur le trottoir est continuelle. Les piétons et les
vélos se croisent. Des vies sont effleurées l’espace d’un regard. Les
expressions des visages toutes différentes font naître des pensées imaginaires
sur leur existence dans l’esprit d’André. Le voile de la nuit se déploie
lentement et certains candélabres s’allument. Les vingt heures approchent.
André et Patrick règlent l’addition, laissent un bon pourboire à Marco et retournent tranquillement vers
la place du dôme. Proche du restaurant, ils passent devant la boutique d’un
chocolatier. André reconnaît la marque Venchi
présente à l’Il Cappuccino Bar sur
les carrés de chocolat noir servis avec le café. Ils entrent pour une brève
visite, trouvent les mêmes carrés sans le repiquage publicitaire
msc, se regardent en souriant et
continuent leur chemin. Une surprise les attend devant la cathédrale. Sur fond
de ciel azur, une large écharpe de nuées pommelées rose-orange coiffe partiellement
l’édifice tout en embrasant une partie du ciel dans une peinture digne de
Claude Monet. L’effet de relief et de profondeur impressionne ; la
sensation de pouvoir les toucher saisissante.
Une quinzaine de minutes plus tard, André et
Patrick marchent sur la place Duca
d’Aosta. L’œuvre de l’artiste Michelangelo Pistoletto, représentant
une pomme géante où une morsure s’est cicatrisée après la pause de points de suture,
est dépassée. Avant de pénétrer dans le hall de l’hôtel New York, les regards sont portés sur la façade attrayante d’un hôtel
d’une dizaine de niveaux dont chaque fenêtre rayonne d’une couleur différente ;
le bleu, le vert, le rouge, le jaune et le mauve s’étagent aléatoirement à la
manière de rideaux de lumière…